Être dépressif : qu’est-ce que c’est et comment en sortir ?
Être dépressif :
qu’est-ce que c’est
et comment en sortir ?
Vous pouvez être très triste et même dépressif pour de nombreuses raisons : la perte d’un être cher, des faits de sociétés, une situation personnelle difficile, la solitude…
Plus récemment, la pandémie mondiale de la COVID-19 a réveillé de nombreux troubles et des personnes se sont retrouvées dans un état dépressif à cause de ces changements brutaux et privatifs.
Mais contrairement à la dépression clinique comme maladie, ce type de sentiment est méconnu et difficile à reconnaître et à comprendre.
- Qu’est-ce que la dépression situationnelle ou le sentiment d’être dépressif ?
- Que signifie être dépressif ?
- Quelles sont les causes de ce trouble ?
- Ce qu’il ne faut pas faire avec une personne en état dépressif
- Comment accompagner une personne dépressive ?
- Comment sortir d’une humeur dépressive ?
- Pour finir sur l’état dépressif, nos derniers conseils utiles
Vous avez peut-être déjà vécu des épisodes de dépression dite situationnelle dans le passé sans même savoir ce que c’était.
Les déclencheurs de l’état dépressif sont nombreux, tels que :
- Le décès d'un ami, d'un membre de la famille ou d'un animal de compagnie ;
- Un divorce ou un autre problème relationnel familial ;
- La perte d'un emploi ou des difficultés au travail ;
- Une maladie ;
- Des problèmes relationnels globaux ;
- L’inactivité ;
- Le post-partum ;
- Une catastrophe ou un accident ;
- Un état du monde ou de la société dégradée…
Sans forcément mettre un mot sur votre mal-être, vous le sentez pourtant omniprésent et il vous fait réfléchir au pourquoi de cette situation.
Un état dépressif et l’anxiété sont difficiles à vivre et effrayants pour tout le monde, mais surtout si vous n’en avez jamais fait l’expérience dans votre passé. Pour ces personnes, les sentiments dépressifs peuvent être déstabilisants et elles peuvent avoir l’impression de perdre le contrôle de leur vie.
Toutes personnes vivantes, petits et adultes, ont déjà eu à traverser des journées, des moments ou même des longues périodes plus dures, que l’on qualifie de mauvais jours.
Pour certains, le temps passe et les problèmes finissent par se régler, cet état prend fin. Pour d’autres, l’état dépressif prend les caractéristiques d’un trouble clinique lorsque cette tristesse est si grave qu’elle provoque une tristesse profonde, telle que ce qui auparavant donnait satisfaction ou plaisir perd subitement de l’intérêt.
Cet état s’aggrave et apporte des symptômes physiques avec des pensées constamment négatives. De telles pensées augmentent en nombre et en intensité et à la fin, on se sent désespéré, sans ressources, impuissant face à la vie et aux autres.
Lorsque l’on est dépressif, c’est un vide complet qui nous submerge. L’énergie pour les activités du quotidien manque. C’est même l’envie et l’intérêt qui ne sont plus.
Au lieu de cela, la personne dans cet état a tendance à ruminer ses échecs ou ses problèmes, blâmant tout et tout le monde, elle-même compris. Cela entraîne souvent un isolement, par la force des choses ou recherché.
Les symptômes physiques sont aussi visibles lors d’un état dépressif. Outre la fatigue qui entraîne ce manque d’énergie pour les tâches autrefois faciles, il faut noter chez certains des troubles de l’appétit (augmentation ou diminution) avec une variation du poids et de l’apparence, des troubles du sommeil (insomnies, difficultés d’endormissement ou sommeil qui n’est pas réparateur) et des difficultés pour se concentrer sur le travail.
D’un état dépressif à la dépression, la frontière est mince. Les personnes qui sont dans un état dépressif avec un sentiment dominant de culpabilité peuvent se transformer en sentiment de dégoût et de rejet de sa propre personne. C’est là que la dépression peut survenir, avec des tendances autodestructrices.
Comme nous l’avons vu, les facteurs qui entraînent ce sentiment dépressif sont très nombreux et sont propres à chacun. C’est déjà la personnalité et la capacité de la personne à faire face qui va entraîner plus ou moins facilement ce trouble.
Cela dépend aussi des expériences de vie et de leur intensité.
Les chercheurs ont principalement identifié deux autres causes : l’une biologique, qui est plutôt génétique prédisposant à l’état dépressif, l’autre psychologique, car les expériences de vie, notamment celles de l’enfance, peuvent rendre la personne plus vulnérable.
Généralement, il n’y a pas qu’une seule cause isolée, mais plusieurs facteurs interagissent entre eux, entraînant cette spirale négative. Il y a toujours l’élément déclencheur qui vient s’ajouter de façon insupportable au reste.
Il s’agit souvent d’un événement stressant ou d’une condition de vie qui provoque un stress continu et inacceptable qui perturbe profondément la vie.
Lorsque l’on fait face à une personne dans un état dépressif, il est normal de se sentir démuni et de ne pas savoir que faire et quoi dire.
Demander à la personne qui souffre de s’exprimer et d’exprimer ses émotions n’est certainement pas la bonne méthode, car elle n’est sûrement pas en mesure d’expliquer ses sentiments de façon rationnelle.
Ne répétez pas les mêmes arguments encore et encore avec la vaine intention de convaincre la personne que sa tristesse est exagérée. Il n’y a rien de pire que de répéter à cette personne que sa vie est belle, qu’il a tout ce qu’il faut, et qu’il n’y a aucune raison de se mettre dans cet état de stress.
Si vous insistez, vous finissez par harceler cette personne au lieu de la rassurer, elle pensera que nous ne la comprenons pas.
Ne pas comprendre son proche qui traverse ces moments douloureux sans avoir d’explication rationnelle peut entraîner une certaine colère, par incompréhension. Il est presque impossible de se mettre à la place de cette personne qui souffre et il est humain de finir par perdre patience.
Dans ce cas, les paroles agressives ou brutales pour essayer de faire réagir peuvent avoir un impact encore plus négatif et renforcer l’isolement.
La personne dépressive se sent très peu énergique, il serait donc anti-thérapeutique de lui proposer de faire plein d’autres activités.
En fonction de l’état de la personne, il ne faut pas la pousser à faire ses activités préférées. Parfois, il ne faut que lui suggérer et lui rappeler que vous pouvez l’accompagner.
Certaines personnes pensent que se plonger dans le travail permet d’oublier et de se sentir utile.
En fonction du degré de souffrance du dépressif, le travail n’est pas la bonne solution, car il ne pourra pas être performant.
Ce sera alors un point de stress supplémentaire dont il n’a pas besoin.
Certaines personnes pensent que se plonger dans le travail permet d’oublier et de se sentir utile.
En fonction du degré de souffrance du dépressif, le travail n’est pas la bonne solution, car il ne pourra pas être performant.
Ce sera alors un point de stress supplémentaire dont il n’a pas besoin.
Accompagner un proche qui est dans un état dépressif n’est donc pas si simple et ne s’improvise pas. Comme nous l’avons vu, il est tentant de vouloir pousser et faire réagir cette personne, avec une tendance à minimiser les problèmes.
Alors, la meilleure attitude à adopter est d’aider progressivement la personne à reprendre ses activités et à demander de l’aide à des professionnels.
Pour venir en aide à une personne dépressive, vous pouvez agir en appliquant ces conseils et en prenant toujours en compte la personne en face de vous :
- Être un soutien indéfectible à la personne pour l’aider à surmonter des problèmes et des événements difficiles particulièrement stressants.
- Aidez-la à s’ouvrir au monde au lieu de la rejeter et à aller vers les autres.
- Approfondir et renforcer votre relation (par des confidences et un soutien sans jugement).
- Partager une activité agréable pour vous deux.
- Montrez de l'intérêt, souriez et utilisez un ton de voix approprié pour que l'autre se sente bien.
Au-delà de votre aide, des professionnels peuvent également accompagner une personne dans un état dépressif sur le plan psychologique.
Tout d’abord, le professionnel va apprendre à la personne dans un état de souffrance à distinguer ses activités quotidiennes vraiment agréables de celles qui sont obligatoires ou relevant de la vie quotidienne.
En distinguant ces activités agréables, la personne sera incitée à les multiplier et à se concentrer sur elles en les programmant et en essayant de ne pas les remettre à plus tard.
Aussi, le professionnel aide à la réflexion en la mettant sur le bon chemin. Plutôt que ces moments passés à réfléchir ne soient que de la rumination des erreurs et des difficultés, ils doivent être dans un but de planification d’actions positives et concrètes pour résoudre ces problèmes et ces difficultés.
Les ruminations sont des comportements mentaux qui vont seulement maintenir l’état dépressif, elles doivent être stoppées et remplacées par des activités agréables et des actions positives.
Pour aider une personne déprimée , il est également utile pour le professionnel de lui suggérer d’apprendre à utiliser la technique de résolution de problèmes. Ce sont des techniques qui sont liées à la psychothérapie et qui sont ajustées en fonction de la personne, de son fonctionnement et de son degré de souffrance.
Enfin, il est essentiel d’aider la personne déprimée à reprendre et éventuellement à élargir les contacts sociaux et les relations de soutien, et en ce sens, la personne déprimée doit être aidée, car il est peu probable qu’elle s’engage de manière proactive dans la recherche de situations et de contacts sociaux.
Les professionnels peuvent donc aider et inciter à programmer des sorties et des activités avec des proches, ou simplement à passer du temps avec une personne qui va la tirer vers le haut.
Très souvent, dans ces moments-là, la tendance à analyser continuellement son mal-être peut devenir l’activité principale, avec des pensées qui gravitent autour du fait de ne pas avoir assez d’énergie ou de se sentir triste.
En plus de cela, on peut s’attarder sur les causes et les conséquences de son état émotionnel.
C’est un véritable travail sur soi, mais il est essentiel de se sortir de cette spirale de pensées et d’auto-questionnement négatif.
S’il est difficile d’arrêter ce mécanisme, il faut alors planifier d’autres tâches (agréables) ou des moments de réflexion sur d’autres sujets qui ne renvoient pas directement au mal-être.
Un sentiment ou un état dépressif nous renvoie directement au fait que nous ne pouvons pas tout contrôler.
En fonction des caractères, il est généralement plus facile de fuir certaines situations ou certains moments qui semblent trop compliqués à vivre.
C’est souvent le cas face à des situations ou des moments qui renvoient directement à la souffrance, comme assister à un mariage lorsque la personne vient de se séparer ou fêter une embauche lorsque la personne vient de perdre son emploi…
La fuite coupe les contacts sociaux et coupe donc de certaines personnes bienveillantes qui pourraient en fait aider le dépressif à remonter la pente.
Un sentiment ou un état dépressif nous renvoie directement au fait que nous ne pouvons pas tout contrôler.
En fonction des caractères, il est généralement plus facile de fuir certaines situations ou certains moments qui semblent trop compliqués à vivre.
C’est souvent le cas face à des situations ou des moments qui renvoient directement à la souffrance, comme assister à un mariage lorsque la personne vient de se séparer ou fêter une embauche lorsque la personne vient de perdre son emploi…
La fuite coupe les contacts sociaux et coupe donc de certaines personnes bienveillantes qui pourraient en fait aider le dépressif à remonter la pente.
Souvent, il peut être très utile de mettre en œuvre un véritable changement.
La prise de recul par rapport à une situation difficile peut entraîner un changement ou un élargissement de la vision de la personne en état dépressif.
L’ouverture d’esprit est un excellent moyen de voir au-delà du moment donné, de s’ouvrir de nouvelles perspectives, de donner une autre direction à sa vie qui sera salvatrice.